La retraite des contractuels

Temps de lecture 2 min. | Mise à jour le 17 mai 2022.

Le régime de retraite des contractuels est celui des salariés du secteur privé. Ces retraites sont versées par le régime général de la Sécurité Sociale, à taux plein. Le taux plein est fixé à 50 % du salaire annuel moyen.

Pour bénéficier du taux plein, la date de naissance du contractuel est prise en considération  : un agent né en 1953 devra avoir cotisé 165 trimestres (41 ans et 3 mois), alors qu’un agent né après 1973 devra avoir cotisé 172 trimestres (43 ans).

Entre ces deux extrêmes, le nombre de trimestres nécessaires augmente par tranche. Des informations plus spécifiques sont disponibles sur le site service-public.fr.

Réforme systémique et réforme paramétrique
 
Depuis la tentative avortée de réforme des retraites de 2018, on a coutume de séparer les contre-réformes en deux catégories : les réformes systémiques et les réformes paramétriques.
 
Une réforme systémique a pour objectif de transformer tout le modèle de calcul des retraites pour en faire autre chose. La réforme de 2019 avait pour objectifs d’uniformiser l’ensemble du système en supprimant les régimes spéciaux, supprimer la notion de pénibilité, attribuer des points individuels en fonction de la carrière de chacun avec une valeur du point variable d’une année sur l’autre en fonction des impératifs économiques, modifier le calcul du taux de liquidation en fonction de la situation individuelle de chacun.
 
Cette réforme aurait eu pour effet de supprimer la solidarité intergénérationelle qui préside au système de retraites actuel. Une réforme systémique peut sembler juste vue de l’extérieur mais aura pour effet de laisser en réalité les salariés livrés à eux-même et à appauvrir les retraités, voire à conduire certaines personnes à ne pas prendre de retraite du tout, faute de moyens, quand les grands gagnants de la réforme seraient les assurances privées et les salariés les plus favorisés.
 
Une réforme paramétrique modifie les paramètres déjà existants : modification du calcul des annuités, suppression de « régimes spéciaux », allongement de la durée minimale de cotisation, changement de l’âge de départ.
 
Ces réformes sont assez courantes, puisqu’il y en a déjà eu sept depuis 1982. Ces réformes ont eu pour effet de reculer l’âge légal de départ à la retraite de 60 ans avec un minimum de 37,5 annuités de cotisation à 62 ans actuellement mais avec un minimum de 43 annuités. Les annonces Macron de 2021 entendent porter l’âge minimum de départ en retraite à 64 ans.
 
Ces réformes permettent des économies immédiates en termes de finances publiques mais le financement des retraites restera problématique tant que le capital ne sera pas plus fortement taxé que le travail. Ces réformes ont pour conséquence une paupérisation des retraités et une diminution de l’espérance de vie en bonne santé après le départ en retraite.
 
La CGT revendique une réforme des retraites différente où chacun cotise selon ses besoins et reçoit selon ses moyens. Le départ à la retraite serait autorisé dès 55 ans avec un âge maximal à 64 ans. Le financement se ferait par l’égalité salariale et l’augmentation de l’emploi qui rapporterait en outre de l’argent pour l’assurance chômage. Cette réforme viserait en outre à garantir à tous les retraités un minimum de 1800 euros de retraite par mois.